la poésie
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la poésie
Pour tous les amis de ce forum
Pour Rosalie qui effleurait avec des mots la grande toile de son jardin, tel un voile qu'elle soulevait avec beaucoup de délicatesse, le pinceau qui n'appartenait qu'à elle pour nous décrire son jardin saison après saison.
pour Cricri qui manie les rimes
pour tous ceux que j'ai pu oublier
pour Tiote et tous les autres
voici un merveilleux poème d'un immense poète : Victor HUGO
Aimons toujours ! Aimons encore !
Quand l'amour s'en va, l'espoir fuit.
L'amour, c'est le cri de l'aurore,
L'amour c'est l'hymne de la nuit.
Ce que le flot dit aux rivages,
Ce que le vent dit aux vieux monts,
Ce que l'astre dit aux nuages,
C'est le mot ineffable : Aimons !
L'amour fait songer, vivre et croire.
Il a pour réchauffer le coeur,
Un rayon de plus que la gloire,
Et ce rayon c'est le bonheur !
Aime ! qu'on les loue ou les blâme,
Toujours les grand coeurs aimeront :
Joins cette jeunesse de l'âme
A la jeunesse de ton front !
Aime, afin de charmer tes heures !
Afin qu'on voie en tes beaux yeux
Des voluptés intérieures
Le sourire mystérieux !
Aimons-nous toujours davantage !
Unissons-nous mieux chaque jour.
Les arbres croissent en feuillage ;
Que notre âme croisse en amour !
Soyons le miroir et l'image !
Soyons la fleur et le parfum !
Les amants, qui, seuls sous l'ombrage,
Se sentent deux et ne sont qu'un !
Les poètes cherchent les belles.
La femme, ange aux chastes faveurs,
Aime à rafraîchir sous ses ailes
Ces grand fronts brûlants et rêveurs.
Venez à nous, beautés touchantes !
Viens à moi, toi, mon bien, ma loi !
Ange ! viens à moi quand tu chantes,
Et, quand tu pleures, viens à moi !
Nous seuls comprenons vos extases.
Car notre esprit n'est point moqueur ;
Car les poètes sont les vases
Où les femmes versent leur coeurs.
Moi qui ne cherche dans ce monde
Que la seule réalité,
Moi qui laisse fuir comme l'onde
Tout ce qui n'est que vanité,
Je préfère aux biens dont s'enivre
L'orgueil du soldat ou du roi,
L'ombre que tu fais sur mon livre
Quand ton front se penche sur moi.
Toute ambition allumée
Dans notre esprit, brasier subtil,
Tombe en cendre ou vole en fumée,
Et l'on se dit : " Qu'en reste-t-il ? "
Tout plaisir, fleur à peine éclose
Dans notre avril sombre et terni,
S'effeuille et meurt, lis, myrte ou rose,
Et l'on se dit : " C'est donc fini ! "
L'amour seul reste. Ô noble femme
Si tu veux dans ce vil séjour,
Garder ta foi, garder ton âme,
Garder ton Dieu, garde l'amour !
Conserve en ton coeur, sans rien craindre,
Dusses-tu pleurer et souffrir,
La flamme qui ne peut s'éteindre
Et la fleur qui ne peut mourir !
Victor Hugo.
Pour Rosalie qui effleurait avec des mots la grande toile de son jardin, tel un voile qu'elle soulevait avec beaucoup de délicatesse, le pinceau qui n'appartenait qu'à elle pour nous décrire son jardin saison après saison.
pour Cricri qui manie les rimes
pour tous ceux que j'ai pu oublier
pour Tiote et tous les autres
voici un merveilleux poème d'un immense poète : Victor HUGO
tre : Aimons toujours ! Aimons encore
Poète : Victor Hugo (1802-1885)
Recueil : Les contemplations (1856).Aimons toujours ! Aimons encore !
Quand l'amour s'en va, l'espoir fuit.
L'amour, c'est le cri de l'aurore,
L'amour c'est l'hymne de la nuit.
Ce que le flot dit aux rivages,
Ce que le vent dit aux vieux monts,
Ce que l'astre dit aux nuages,
C'est le mot ineffable : Aimons !
L'amour fait songer, vivre et croire.
Il a pour réchauffer le coeur,
Un rayon de plus que la gloire,
Et ce rayon c'est le bonheur !
Aime ! qu'on les loue ou les blâme,
Toujours les grand coeurs aimeront :
Joins cette jeunesse de l'âme
A la jeunesse de ton front !
Aime, afin de charmer tes heures !
Afin qu'on voie en tes beaux yeux
Des voluptés intérieures
Le sourire mystérieux !
Aimons-nous toujours davantage !
Unissons-nous mieux chaque jour.
Les arbres croissent en feuillage ;
Que notre âme croisse en amour !
Soyons le miroir et l'image !
Soyons la fleur et le parfum !
Les amants, qui, seuls sous l'ombrage,
Se sentent deux et ne sont qu'un !
Les poètes cherchent les belles.
La femme, ange aux chastes faveurs,
Aime à rafraîchir sous ses ailes
Ces grand fronts brûlants et rêveurs.
Venez à nous, beautés touchantes !
Viens à moi, toi, mon bien, ma loi !
Ange ! viens à moi quand tu chantes,
Et, quand tu pleures, viens à moi !
Nous seuls comprenons vos extases.
Car notre esprit n'est point moqueur ;
Car les poètes sont les vases
Où les femmes versent leur coeurs.
Moi qui ne cherche dans ce monde
Que la seule réalité,
Moi qui laisse fuir comme l'onde
Tout ce qui n'est que vanité,
Je préfère aux biens dont s'enivre
L'orgueil du soldat ou du roi,
L'ombre que tu fais sur mon livre
Quand ton front se penche sur moi.
Toute ambition allumée
Dans notre esprit, brasier subtil,
Tombe en cendre ou vole en fumée,
Et l'on se dit : " Qu'en reste-t-il ? "
Tout plaisir, fleur à peine éclose
Dans notre avril sombre et terni,
S'effeuille et meurt, lis, myrte ou rose,
Et l'on se dit : " C'est donc fini ! "
L'amour seul reste. Ô noble femme
Si tu veux dans ce vil séjour,
Garder ta foi, garder ton âme,
Garder ton Dieu, garde l'amour !
Conserve en ton coeur, sans rien craindre,
Dusses-tu pleurer et souffrir,
La flamme qui ne peut s'éteindre
Et la fleur qui ne peut mourir !
Victor Hugo.
la montagne- Messages : 373
Date d'inscription : 11/09/2018
Localisation : sud
Re: la poésie
Titre : Au maître d'un jardin
Poète : Antoine-Vincent Arnault (1766-1834)
Recueil : Poésies mêlées (1826).De ce chaume heureux possesseur,
De bon cœur, hélas ! que j'envie
Tes travaux, ta philosophie,
Ta solitude et ton bonheur !
Pour prix des soins que tu leur donnes,
Tes arbustes reconnaissants
Et des printemps et des automnes
Te prodiguent les doux présents.
Ô trop heureux qui peut connaître
La jouissance de cueillir
Le fruit que ses soins font mûrir,
La fleur que ses soins ont fait naître !
Toujours la terre envers nos bras
S'est acquittée avec usure.
Qui veut s'éloigner des ingrats
Se rapproche de la nature.
Ne craindre et ne désirer rien,
Etre aimé de l'objet qu'on aime,
C'est bien là le bonheur suprême ;
C'est le sort des dieux, c'est le tien.
Écrit en 1792.
Ne faites pas attention à la critique. Elle vient généralement de personnes qui n' ont jamais rien fait d' autre et qui se réjouissent des problèmes de l' Autre...pas d' efforts positifs = arriérés négatifs
frenchy35F- Messages : 4485
Date d'inscription : 25/11/2017
Re: la poésie
https://www.poesie-francaise.fr/poemes-themes/
Pour chercher, lire, apprécier...
Pour chercher, lire, apprécier...
Ne faites pas attention à la critique. Elle vient généralement de personnes qui n' ont jamais rien fait d' autre et qui se réjouissent des problèmes de l' Autre...pas d' efforts positifs = arriérés négatifs
frenchy35F- Messages : 4485
Date d'inscription : 25/11/2017
Re: la poésie
Merci Eve, je déplace votre fil en Littérature/Poésie.
Je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que tu comprends
Re: la poésie
Peut-être hors-sujet, mais je n'aime pas l'homme Victor Hugo, aigri après la mort de sa fille Leopoldine ( ce qui le fit convertir au spiritisme). Hargneux envers Napoléon III, l'un des meilleurs chefs d'Etat français, au motif que celui-ci lui refusa le poste de ministre de l'Instruction Publique, menant une double-sinon triple- vie .
" Faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais "
Bon, c'est vrai, un immense ecrivain....qui n'hésitait pas à travestir les faits. ( mon Pére, ce héros au sourire si doux/suivi d'un seul hussard qu'il aimait entre tous) " : Ce hussard était la maitresse de son père !
" Faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais "
Bon, c'est vrai, un immense ecrivain....qui n'hésitait pas à travestir les faits. ( mon Pére, ce héros au sourire si doux/suivi d'un seul hussard qu'il aimait entre tous) " : Ce hussard était la maitresse de son père !
Aetius- Messages : 241
Date d'inscription : 23/12/2018
Re: la poésie
Il a pourtant eu un enterrement de roi. Le peuple l´aimait lui.
Sa vie privée c´est la sienne. L´homme de lettres a enrichit la litterature française au dela des frontières
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fun%C3%A9railles_de_Victor_Hugo
Sa vie privée c´est la sienne. L´homme de lettres a enrichit la litterature française au dela des frontières
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fun%C3%A9railles_de_Victor_Hugo
Invité- Invité
Re: la poésie
A Elaine : OK : je ne suis pas le " peuple" et je n'aime pas Victor Hugo. ( l'homme, pas l'écrivain, )
Ceci dit, l' " immense écrivain " qu'il fut n'est pas très lu aujourd'hui : "Notre Dame de Paris" , fantasmée à l'extrême fin du Moyen -Âge, un quart du bouquin consacré à la description de cette cathédrale décrépite ( à l'éloquence de Hugo ), un autre quart consacré à la prétendue description de la fin du Moyen-Âge...puis le roman proprement dit ...
Quant au roi Louis XI, l'un des plus grands rois de cette époque....évidemment, c'est un personnage obscurantiste, volontiers sadique et cruel...
Bref, " Notre-Dame de Paris" pouvait plaire aux lecteurs de Michelet :-)
Ceci dit, l' " immense écrivain " qu'il fut n'est pas très lu aujourd'hui : "Notre Dame de Paris" , fantasmée à l'extrême fin du Moyen -Âge, un quart du bouquin consacré à la description de cette cathédrale décrépite ( à l'éloquence de Hugo ), un autre quart consacré à la prétendue description de la fin du Moyen-Âge...puis le roman proprement dit ...
Quant au roi Louis XI, l'un des plus grands rois de cette époque....évidemment, c'est un personnage obscurantiste, volontiers sadique et cruel...
Bref, " Notre-Dame de Paris" pouvait plaire aux lecteurs de Michelet :-)
Aetius- Messages : 241
Date d'inscription : 23/12/2018
Re: la poésie
Dommage qu´il ne soit plus très lu aujourd´hui, lui comme d´autres, qui ont fait la grandeur de la poésie française. Je ne sais pas si on enseigne encore la poésie dans les écoles. Nous, nous devions apprendre les poèmes par coeur. Maintenant les jeunes sont plus préoccupés par les nouvelles technologies et ne savent même plus écrire correctement.
Personnellement j´aimais lire Victor Hugo. Certaines de ses oeuvres ont été filmées. Mais c´est vrai qui s´y intéresse maintenant ???
Personnellement j´aimais lire Victor Hugo. Certaines de ses oeuvres ont été filmées. Mais c´est vrai qui s´y intéresse maintenant ???
Invité- Invité
Re: la poésie
Pour moi, les plus grands poètes du XIX ème siècle ( ou du XVIII ème siècle finissant ) sont sans conteste André Chénier, Verlaine, ( dans une moindre mesure Rimbaud ) , Baudelaire, ma presque concitoyenne Marceline Desbordes-Valmore, Marie Noëlle, la comtesse de Noailles, et je parle uniquement de cette époque, pas de la nôtre.
Pas Victor Hugo : il y a vraiment trop d'écart entre l'écrivain moraliste et l'homme véritable.
Pour la même raison, je n'aime pas Eluard, Aragon ou....Jean Ferrat ( ce qui ne m'empêche nullement d'admirer le gigantesque écrivain-pourtant antisémite-que fut Céline .)
Pas Victor Hugo : il y a vraiment trop d'écart entre l'écrivain moraliste et l'homme véritable.
Pour la même raison, je n'aime pas Eluard, Aragon ou....Jean Ferrat ( ce qui ne m'empêche nullement d'admirer le gigantesque écrivain-pourtant antisémite-que fut Céline .)
Aetius- Messages : 241
Date d'inscription : 23/12/2018
Re: la poésie
A mon avis, il ne faut pas méler la vie privée des artistes avec leurs oeuvres car personne n´est parfait en ce monde et peu d´entre nous ont laissé de telles traces sur leur passage.Aetius a écrit:Pour moi, les plus grands poètes du XIX ème siècle ( ou du XVIII ème siècle finissant ) sont sans conteste André Chénier, Verlaine, ( dans une moindre mesure Rimbaud ) , Baudelaire, ma presque concitoyenne Marceline Desbordes-Valmore, Marie Noëlle, la comtesse de Noailles, et je parle uniquement de cette époque, pas de la nôtre.
Pas Victor Hugo : il y a vraiment trop d'écart entre l'écrivain moraliste et l'homme véritable.
Pour la même raison, je n'aime pas Eluard, Aragon ou....Jean Ferrat ( ce qui ne m'empêche nullement d'admirer le gigantesque écrivain-pourtant antisémite-que fut Céline .)
Je vois que nous n´avons pas les mêmes gouts car j´adore Jean ferrat mais peu importe, il faut de tout pour faire un monde.
Invité- Invité
Re: la poésie
De Marceline Desbordes-Valmore, ( considérée comme une " romantique mineure" ! )
La couronne effeuillée :
J'irai, j'irai porter ma couronne effeuillée
Au jardin de mon père où revit toute fleur ;
J'y répandrai longtemps mon âme agenouillée :
Mon père a des secrets pour vaincre la douleur.
J'irai, j'irai lui dire au moins avec mes larmes :
« Regardez, j'ai souffert... » Il me regardera,
Et sous mes jours changés, sous mes pâleurs sans charmes,
Parce qu'il est mon père, il me reconnaîtra.
Il dira : « C'est donc vous, chère âme désolée ;
La terre manque-t-elle à vos pas égarés ?
Chère âme, je suis Dieu : ne soyez plus troublée ;
Voici votre maison, voici mon coeur, entrez ! »
Ô clémence! Ô douceur! Ô saint refuge ! Ô Père !
Votre enfant qui pleurait, vous l'avez entendu !
Je vous obtiens déjà, puisque je vous espère
Et que vous possédez tout ce que j'ai perdu.
Vous ne rejetez pas la fleur qui n'est plus belle ;
Ce crime de la terre au ciel est pardonné.
Vous ne maudirez pas votre enfant infidèle,
Non d'avoir rien vendu, mais d'avoir tout donné.
Ou encore, "les roses de Saadi :
J'ai voulu ce matin te rapporter des roses ;
Mais j'en avais tant pris dans mes ceintures closes
Que les nœuds trop serrés n'ont pu les contenir.
Les nœuds ont éclaté. Les roses envolées
Dans le vent, à la mer s'en sont toutes allées.
Elles ont suivi l'eau pour ne plus revenir ;
La vague en a paru rouge et comme enflammée.
Ce soir, ma robe encore en est tout embaumée...
Respires-en sur moi l'odorant souvenir.
La couronne effeuillée :
J'irai, j'irai porter ma couronne effeuillée
Au jardin de mon père où revit toute fleur ;
J'y répandrai longtemps mon âme agenouillée :
Mon père a des secrets pour vaincre la douleur.
J'irai, j'irai lui dire au moins avec mes larmes :
« Regardez, j'ai souffert... » Il me regardera,
Et sous mes jours changés, sous mes pâleurs sans charmes,
Parce qu'il est mon père, il me reconnaîtra.
Il dira : « C'est donc vous, chère âme désolée ;
La terre manque-t-elle à vos pas égarés ?
Chère âme, je suis Dieu : ne soyez plus troublée ;
Voici votre maison, voici mon coeur, entrez ! »
Ô clémence! Ô douceur! Ô saint refuge ! Ô Père !
Votre enfant qui pleurait, vous l'avez entendu !
Je vous obtiens déjà, puisque je vous espère
Et que vous possédez tout ce que j'ai perdu.
Vous ne rejetez pas la fleur qui n'est plus belle ;
Ce crime de la terre au ciel est pardonné.
Vous ne maudirez pas votre enfant infidèle,
Non d'avoir rien vendu, mais d'avoir tout donné.
Ou encore, "les roses de Saadi :
J'ai voulu ce matin te rapporter des roses ;
Mais j'en avais tant pris dans mes ceintures closes
Que les nœuds trop serrés n'ont pu les contenir.
Les nœuds ont éclaté. Les roses envolées
Dans le vent, à la mer s'en sont toutes allées.
Elles ont suivi l'eau pour ne plus revenir ;
La vague en a paru rouge et comme enflammée.
Ce soir, ma robe encore en est tout embaumée...
Respires-en sur moi l'odorant souvenir.
Aetius- Messages : 241
Date d'inscription : 23/12/2018
Re: la poésie
De André Chénier ( plus olé olé ! )
André Chénier, qui fut guillotiné 3 jours avant Robespierre, à qui il s'était opposé, est né à Istanbul, et connaissait le grec. Il traduisit - à sa manière et parfois en les parodiant - divers auteurs antiques de langue grecque.
Ci-dessous une parodie d'une poésie érotique attribuée à Hérode Atticus :
"Le jardinier d'amour "
Si j'étais jardinier d'amour
Egaré de folles ivresses,
J'hésiterais au carrefour
Du noir bosquet de nos caresses.
Si j'étais jardinier d'amour,
Entre tes deux puits de tendresse,
Je ferais maints aller-retour
Afin d'arroser tes faiblesses.
Si j'étais jardinier d'amour,
Dans l'ombreux sillon de tes fesses,
Je labourerais nuit et jour
Le double anneau de tes promesses.
( version d'André Chénier, 1794 )
Ou encore, ce court poéme, trouvé près d'un lupanar à Ephèse
Les chattes
Apprenez, ô amant moroses,
Qui cherchez un vain paradis
Que la nuit, tous les chats sont gris
Mais la nuit, toutes les chattes sont roses
André Chénier, qui fut guillotiné 3 jours avant Robespierre, à qui il s'était opposé, est né à Istanbul, et connaissait le grec. Il traduisit - à sa manière et parfois en les parodiant - divers auteurs antiques de langue grecque.
Ci-dessous une parodie d'une poésie érotique attribuée à Hérode Atticus :
"Le jardinier d'amour "
Si j'étais jardinier d'amour
Egaré de folles ivresses,
J'hésiterais au carrefour
Du noir bosquet de nos caresses.
Si j'étais jardinier d'amour,
Entre tes deux puits de tendresse,
Je ferais maints aller-retour
Afin d'arroser tes faiblesses.
Si j'étais jardinier d'amour,
Dans l'ombreux sillon de tes fesses,
Je labourerais nuit et jour
Le double anneau de tes promesses.
( version d'André Chénier, 1794 )
Ou encore, ce court poéme, trouvé près d'un lupanar à Ephèse
Les chattes
Apprenez, ô amant moroses,
Qui cherchez un vain paradis
Que la nuit, tous les chats sont gris
Mais la nuit, toutes les chattes sont roses
Aetius- Messages : 241
Date d'inscription : 23/12/2018
Re: la poésie
Le frère cadet d'André Chénier, Marie-Joseph Chénier, est moins connu par la postérité;
C'est pourtant lui qui écrivit les paroles du "Chant du Départ" ( que les patriotes français, prêts à mourir pour la République, connaissent bien )
C'est pourtant lui qui écrivit les paroles du "Chant du Départ" ( que les patriotes français, prêts à mourir pour la République, connaissent bien )
Aetius- Messages : 241
Date d'inscription : 23/12/2018
Re: la poésie
Verlaine
Il est évidemment bien connu.
J'aime ce poète qui, avec des mots d'enfant, savaient si bien écrire, même du fond de sa prison, incarcéré pour avoir voulu tuer son amant Rimbaud :
Le ciel est, par-dessus le toit
Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme!
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.
La cloche, dans le ciel qu'on voit,
Doucement tinte.
Un oiseau sur l'arbre qu'on voit,
Chante sa plainte.
Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.
- Qu'as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ?
Il est évidemment bien connu.
J'aime ce poète qui, avec des mots d'enfant, savaient si bien écrire, même du fond de sa prison, incarcéré pour avoir voulu tuer son amant Rimbaud :
Le ciel est, par-dessus le toit
Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme!
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.
La cloche, dans le ciel qu'on voit,
Doucement tinte.
Un oiseau sur l'arbre qu'on voit,
Chante sa plainte.
Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.
- Qu'as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ?
Aetius- Messages : 241
Date d'inscription : 23/12/2018
Re: la poésie
Jacques Brel
Et aussi, comment oublier que les chanteurs peuvent être aussi des poètes, surtout lorsqu'ils écrivent eux-mêmes leurs textes ?
Voici, du grand Jacques Brel, "le moribond"
Adieu l'Émile, je t'aimais bien
Adieu l'Émile, je t'aimais bien, tu sais
On a chanté les mêmes vins
On a chanté les mêmes filles
On a chanté les mêmes chagrins
Adieu l'Émile, je vais mourir
C'est dur de mourir au printemps, tu sais
Mais je pars aux fleurs la paix dans l'âme
Car vu que tu es bon comme du pain blanc
Je sais que tu prendras soin de ma femme
Je veux qu'on rie, je veux qu'on danse
Je veux qu'on s'amuse comme des fous
Je veux qu'on rie, je veux qu'on danse
Quand c'est qu'on me mettra dans le trou
Adieu Curé, je t'aimais bien
Adieu Curé, je t'aimais bien, tu sais
On n'était pas du même bord
On n'était pas du même chemin
Mais on cherchait le même port
Adieu Curé, je vais mourir
C'est dur de mourir au printemps, tu sais
Mais je pars aux fleurs la paix dans l'âme
Car vu que tu étais son confident
Je sais que tu prendras soin de ma femme
Je veux qu'on rie, je veux qu'on danse
Je veux qu'on s'amuse comme des fous
Je veux qu'on rie, je veux qu'on danse
Quand c'est qu'on me mettra dans le trou
Adieu l'Antoine, je t'aimais pas bien
Adieu l'Antoine, je t'aimais pas bien tu sais
J'en crève de crever aujourd'hui
Alors que toi tu es bien vivant
Et même plus solide que l'ennui
Adieu l'Antoine, je vais mourir
C'est dur de mourir au printemps, tu sais
Mais je pars aux fleurs la paix dans l'âme
Car vu que tu étais son amant
Je sais que tu prendras soin de ma femme
Je veux qu'on rie, je veux qu'on danse
Je veux qu'on s'amuse comme des fous
Je veux qu'on rie, je veux qu'on danse
Quand c'est qu'on me mettra dans le trou
Adieu ma femme, je t'aimais bien
Adieu ma femme, je t'aimais bien tu sais
Mais je prends le train pour le Bon Dieu
Je prends le train qui est avant le tien
Mais on prend tous le train qu'on peut
Adieu ma femme, je vais mourir
C'est dur de mourir au printemps, tu sais
Mais je pars aux fleurs les yeux fermés, ma femme
Car vu que je les ai fermés souvent
Je sais que tu prendras soin de mon âme
Je veux qu'on rie, je veux qu'on danse
Je veux qu'on s'amuse comme des fous
Je veux qu'on rie, je veux qu'on danse
Quand c'est qu'on me mettra dans le trou
Et aussi, comment oublier que les chanteurs peuvent être aussi des poètes, surtout lorsqu'ils écrivent eux-mêmes leurs textes ?
Voici, du grand Jacques Brel, "le moribond"
Adieu l'Émile, je t'aimais bien
Adieu l'Émile, je t'aimais bien, tu sais
On a chanté les mêmes vins
On a chanté les mêmes filles
On a chanté les mêmes chagrins
Adieu l'Émile, je vais mourir
C'est dur de mourir au printemps, tu sais
Mais je pars aux fleurs la paix dans l'âme
Car vu que tu es bon comme du pain blanc
Je sais que tu prendras soin de ma femme
Je veux qu'on rie, je veux qu'on danse
Je veux qu'on s'amuse comme des fous
Je veux qu'on rie, je veux qu'on danse
Quand c'est qu'on me mettra dans le trou
Adieu Curé, je t'aimais bien
Adieu Curé, je t'aimais bien, tu sais
On n'était pas du même bord
On n'était pas du même chemin
Mais on cherchait le même port
Adieu Curé, je vais mourir
C'est dur de mourir au printemps, tu sais
Mais je pars aux fleurs la paix dans l'âme
Car vu que tu étais son confident
Je sais que tu prendras soin de ma femme
Je veux qu'on rie, je veux qu'on danse
Je veux qu'on s'amuse comme des fous
Je veux qu'on rie, je veux qu'on danse
Quand c'est qu'on me mettra dans le trou
Adieu l'Antoine, je t'aimais pas bien
Adieu l'Antoine, je t'aimais pas bien tu sais
J'en crève de crever aujourd'hui
Alors que toi tu es bien vivant
Et même plus solide que l'ennui
Adieu l'Antoine, je vais mourir
C'est dur de mourir au printemps, tu sais
Mais je pars aux fleurs la paix dans l'âme
Car vu que tu étais son amant
Je sais que tu prendras soin de ma femme
Je veux qu'on rie, je veux qu'on danse
Je veux qu'on s'amuse comme des fous
Je veux qu'on rie, je veux qu'on danse
Quand c'est qu'on me mettra dans le trou
Adieu ma femme, je t'aimais bien
Adieu ma femme, je t'aimais bien tu sais
Mais je prends le train pour le Bon Dieu
Je prends le train qui est avant le tien
Mais on prend tous le train qu'on peut
Adieu ma femme, je vais mourir
C'est dur de mourir au printemps, tu sais
Mais je pars aux fleurs les yeux fermés, ma femme
Car vu que je les ai fermés souvent
Je sais que tu prendras soin de mon âme
Je veux qu'on rie, je veux qu'on danse
Je veux qu'on s'amuse comme des fous
Je veux qu'on rie, je veux qu'on danse
Quand c'est qu'on me mettra dans le trou
Aetius- Messages : 241
Date d'inscription : 23/12/2018
Re: la poésie
Un de mes préférés également. Inoubliable !!!!!
Les vieux, un chef d´oeuvre de réalité
Les vieux, un chef d´oeuvre de réalité
Invité- Invité
Re: la poésie
J 'ai relu tous les poèmes que vous avez déposés ici.
J'avais oublié "la couronne effeuillée" de Marceline Desbordes-Valmore.
J'avais oublié "la couronne effeuillée" de Marceline Desbordes-Valmore.
la montagne- Messages : 373
Date d'inscription : 11/09/2018
Localisation : sud
Re: la poésie
Un gentil poème syrien en très bon français :
""""""""
Fillette sauvageonne
""""""""
Fillette sauvageonne
Fillette sauvageonne tu cours cheveux au vent,
Avec des dents de lait, avec des yeux de braises,
Ton sourire est celui qu’arborent les enfants,
Que seule l’immensité de l’horizon apaise !
Fillette tu fredonnes des refrains, des comptines,
Ta voix au timbre clair d’un ruisseau qui jaillit :
« Je suis une oiselle vivant près des collines,
Le plus beau lieu du monde ? la terre de mon pays ! »
Fillette de tes mains s’envolent les colombes,
Et suivent ton sillage mille et un papillons !
A ton charme puissant nos cœurs battants succombent,
A marcher sur tes pas nous sommes des millions…
Fillette sauvageonne, toi l’enfant de lumière !
""""""""""""""""""""""""""""""""""
Ne faites pas attention à la critique. Elle vient généralement de personnes qui n' ont jamais rien fait d' autre et qui se réjouissent des problèmes de l' Autre...pas d' efforts positifs = arriérés négatifs
frenchy35F- Messages : 4485
Date d'inscription : 25/11/2017
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