* Les changements dans la société - Un récit autobiographique
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* Les changements dans la société - Un récit autobiographique
Les changements dans la société
Un récit autobiographique
Un récit autobiographique
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«Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal,
mais par ceux qui les regardent sans rien faire.» (Albert Einstein)
mais par ceux qui les regardent sans rien faire.» (Albert Einstein)
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Re: * Les changements dans la société - Un récit autobiographique
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Re: * Les changements dans la société - Un récit autobiographique
Dès mon enfance, j'ai compris que j'avais la double chance d'être née au milieu des années 50 et d'avoir des grands-parents à la campagne, plus précisément dans le Marais poitevin et en Aunis, la province de La Rochelle, capitale du département de la Charente-Maritime. Comme beaucoup de jeunes de leur génération, mes parents avaient quitté, soit par désir soit par nécessité, le village de leurs ancêtres pour aller chercher du travail dans les villes. Très jeune, j'ai adoré l'histoire et toutes les vacances d'été passées chez mes grands-parents m'ouvraient une fenêtre sur le passé.
Leur maison en pierre était meublée de tous les objets utilisés par leurs parents et eux-mêmes, comme des lampes à pétrole ou la chaufferette, une jolie boîte en cuivre dans laquelle ils mettaient des braises du feu pour se chauffer les pieds, ou pour mettre dans leur lit pour chauffer les lourds draps en lin. Parmi ces objets devenus des objets de décoration, à noter également deux fers à repasser et un gaufrier.
A part l'électricité, leur maison manquait complètement de confort moderne, n'ayant ni salle de bain, ni toilettes dans la maison. Ils chauffaient leur maison avec une cuisinière à bois dans la cuisine, le conduit central de la cheminée étant le seul moyen de chauffer le reste de la maison.
Leur maison en pierre était meublée de tous les objets utilisés par leurs parents et eux-mêmes, comme des lampes à pétrole ou la chaufferette, une jolie boîte en cuivre dans laquelle ils mettaient des braises du feu pour se chauffer les pieds, ou pour mettre dans leur lit pour chauffer les lourds draps en lin. Parmi ces objets devenus des objets de décoration, à noter également deux fers à repasser et un gaufrier.
A part l'électricité, leur maison manquait complètement de confort moderne, n'ayant ni salle de bain, ni toilettes dans la maison. Ils chauffaient leur maison avec une cuisinière à bois dans la cuisine, le conduit central de la cheminée étant le seul moyen de chauffer le reste de la maison.
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Re: * Les changements dans la société - Un récit autobiographique
Quand j'étais très petite, je m'étais habituée à me laver dans une grande bassine en métal dans la cuisine avec l'eau que ma grand-mère avait préalablement fait chauffer dans un grand faitout. Si par hasard, je me plaignais en me lavant le visage à l'eau froide, ma grand-mère me disait que l'eau chaude donnait des rides! Quelle consolation pour une petite fille de 5 ou 6 ans!!! L'arrivée de l'eau chaude au robinet fut un événement qui a marqué mes premiers souvenirs d'enfance.
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Re: * Les changements dans la société - Un récit autobiographique
Merci de partager ce récit avec nous !!! les grottes de Matata c'est magnifique ! j'ai visité ! on pouvait y louer une chambre il y a 4 ans !
Invité- Invité
Re: * Les changements dans la société - Un récit autobiographique
Une pendule comme celle-ci dans cette maison dans les Grottes de Matata, datant de Napoléon Ier, a bercé mes nuits passées dans un lit bateau semblable aussi à celui-ci.
Le soir, avant de nous coucher, ma grand-mère et moi allions faire pipi dans le jardin, ce que nous préférions aux toilettes en bois dans le fond du jardin. J'en profitais pour regarder les étoiles ces beaux soirs d'été. Une fois, cependant, j'ai eu honte du manque de confort chez eux. Je venais d'y passer quelques jours en hiver et à ce moment-là, on mettait des briques à chauffer dans le four de la cuisinière qu'on enveloppait de journaux avant de les mettre dans les lits avant de se coucher. Un soir, j'ai pris sans réfléchir, deux briques de mes mains avant que ma grand-mère ne les enveloppe et je me suis brûlée. Le lundi matin, quand mes camarades de classe ont vu mes deux mains bandées, j'ai préféré raconter un mensonge plutôt que d'avouer la vérité.
Le soir, avant de nous coucher, ma grand-mère et moi allions faire pipi dans le jardin, ce que nous préférions aux toilettes en bois dans le fond du jardin. J'en profitais pour regarder les étoiles ces beaux soirs d'été. Une fois, cependant, j'ai eu honte du manque de confort chez eux. Je venais d'y passer quelques jours en hiver et à ce moment-là, on mettait des briques à chauffer dans le four de la cuisinière qu'on enveloppait de journaux avant de les mettre dans les lits avant de se coucher. Un soir, j'ai pris sans réfléchir, deux briques de mes mains avant que ma grand-mère ne les enveloppe et je me suis brûlée. Le lundi matin, quand mes camarades de classe ont vu mes deux mains bandées, j'ai préféré raconter un mensonge plutôt que d'avouer la vérité.
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Re: * Les changements dans la société - Un récit autobiographique
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Re: * Les changements dans la société - Un récit autobiographique
Pendant toute mon enfance, j'ai entendu mes parents se plaindre du manque de confort de la maison et je trouvais fascinants les arguments que mes grands-parents utilisaient pour refuser le confort moderne. Pourquoi acheter un réfrigérateur puisqu'ils utilisaient depuis toujours un garde-manger (une petite pièce noire coincée entre deux pièces et dont la température restait fraîche et constante)? Pourquoi faire installer le chauffage central qui coûtait si cher alors qu'ils se chauffaient depuis toujours avec leur cuisinière? Pourquoi acheter une télé puisqu'ils avaient une radio? Petit à petit cependant, ils ont cédé et le réfrigérateur, le chauffage, la télé, les toilettes, la salle de bain et enfin le téléphone ont pris leur place dans leur maison. En ce début du XXIè siècle, les grands-parents d'aujourd'hui ont un smartphone, un appareil photo numérique et une tablette. Ils apprennent à envoyer des emails et des textos, à se servir d'un ordinateur, à se connecter à Internet et sont en contact avec leurs petits-enfants sur Facebook.
Une fois, ma grand-mère paternelle n'a pas résisté à mes arguments. En vieillissant, elle se plaignait de plus en plus du froid, alors, je lui ai dit de s'acheter un pantalon et des bottes. Elle a été la première grand-mère de son village à en porter. J'étais très fière qu'elle ait décidé de ne pas s'occuper de l'opinion des autres, du qu'en dira-t-on. C'était vers la fin des années 60 et toutes les dames âgées portaient encore des robes noires ou sombres, habitude qui venait des traditions de porter le deuil pendant longtemps; le port du deuil avait pourtant déjà été éliminé à ce moment-là. Une de mes grandes surprises lors de mon premier voyage aux USA en 1973, fut de voir des grands-mères porter des shorts bleu ciel ou rose!!!
Une fois, ma grand-mère paternelle n'a pas résisté à mes arguments. En vieillissant, elle se plaignait de plus en plus du froid, alors, je lui ai dit de s'acheter un pantalon et des bottes. Elle a été la première grand-mère de son village à en porter. J'étais très fière qu'elle ait décidé de ne pas s'occuper de l'opinion des autres, du qu'en dira-t-on. C'était vers la fin des années 60 et toutes les dames âgées portaient encore des robes noires ou sombres, habitude qui venait des traditions de porter le deuil pendant longtemps; le port du deuil avait pourtant déjà été éliminé à ce moment-là. Une de mes grandes surprises lors de mon premier voyage aux USA en 1973, fut de voir des grands-mères porter des shorts bleu ciel ou rose!!!
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Re: * Les changements dans la société - Un récit autobiographique
Pour ses petits-enfants et arrière-petits-enfants, pédaler la machine à coudre de ma grand-mère était encore un jeu.
Mon grand-père maternel semblait considérer certains de ces objets de la vie moderne très fragiles, car lui seul, pouvait toucher au réveil, à la radio puis à la télé. Menuisier, il avait cependant accepté le progrès en s'achetant une grande scie électrique. Par contre, je crois que personne n'a essayé de convaincre ma grand-mère maternelle qui était couturière depuis son adolescence, d'échanger sa machine à coudre contre une machine à coudre électrique et jusqu'à ses derniers jours en 1996, elle appuyait avec ses pieds sur sa grande pédale pour faire sa couture.
Mon grand-père maternel semblait considérer certains de ces objets de la vie moderne très fragiles, car lui seul, pouvait toucher au réveil, à la radio puis à la télé. Menuisier, il avait cependant accepté le progrès en s'achetant une grande scie électrique. Par contre, je crois que personne n'a essayé de convaincre ma grand-mère maternelle qui était couturière depuis son adolescence, d'échanger sa machine à coudre contre une machine à coudre électrique et jusqu'à ses derniers jours en 1996, elle appuyait avec ses pieds sur sa grande pédale pour faire sa couture.
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Re: * Les changements dans la société - Un récit autobiographique
Petit village d'Arçais
Mes grands-parents maternels étaient des artisans qui habitaient dans le Marais Poitevin, appelé très justement la "Venise Verte", une très belle région de canaux, (de "conches et de rigoles") longtemps repliée sur elle-même et où la vie des habitants s'était en grande partie passée dans leur barque qu'ils maniaient habilement avec une "pigouille".
Reconstitution annuelle de la vie d'autrefois lors du marché flottant du village du Vanneau, celui de mes grands-parents maternels.
Avant l'arrivée des routes et des voitures, les fermiers y transportaient leurs vaches et leurs récoltes. Les boulangères y faisaient leurs livraisons de pain. Même les processions de mariage se faisaient parfois en barque.
Mes grands-parents maternels étaient des artisans qui habitaient dans le Marais Poitevin, appelé très justement la "Venise Verte", une très belle région de canaux, (de "conches et de rigoles") longtemps repliée sur elle-même et où la vie des habitants s'était en grande partie passée dans leur barque qu'ils maniaient habilement avec une "pigouille".
Reconstitution annuelle de la vie d'autrefois lors du marché flottant du village du Vanneau, celui de mes grands-parents maternels.
Avant l'arrivée des routes et des voitures, les fermiers y transportaient leurs vaches et leurs récoltes. Les boulangères y faisaient leurs livraisons de pain. Même les processions de mariage se faisaient parfois en barque.
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Re: * Les changements dans la société - Un récit autobiographique
Mon grand-père en tant que charron, faisait des charrettes, des barriques pour le vin, le cognac ou l'eau de vie utilisée pour faire le pineau, deux spécialités régionales, et comme il était aussi forgeron, il faisait des outils. Sa forge bien qu'abandonnée lors de notre enfance, nous fascinait mes frères et moi.
Une charrette faite par mon grand-père maternel.
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Re: * Les changements dans la société - Un récit autobiographique
Un de ses arrière-petits-fils trouvait lui aussi l'enclume de la vieille forge très intéressante.
Comme sa mère et ses oncles avant lui, ce petit garçon s'amuse avec la meule de son arrière-grand-père qui lui, s'en servait pour aiguiser ses lames de couteaux et ses outils.
Ces outils exposés dans le musée de Domme dans le Périgord sont identiques à ceux de mon grand-père.
Comme sa mère et ses oncles avant lui, ce petit garçon s'amuse avec la meule de son arrière-grand-père qui lui, s'en servait pour aiguiser ses lames de couteaux et ses outils.
Ces outils exposés dans le musée de Domme dans le Périgord sont identiques à ceux de mon grand-père.
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Re: * Les changements dans la société - Un récit autobiographique
Mon grand-père avait aussi gardé un tambour de ses jours où il était garde-champêtre et avait la responsabilité d'annoncer les nouvelles aux gens du village. Mes grands-parents maternels avaient été à l'école publique jusqu'au certificat d'études, un diplôme qui marquait la fin de l'école primaire à l'âge de 14 ans. Ensuite, ils étaient entrés en apprentissage chez des artisans pour apprendre leur métier. Comme leurs parents, ils parlaient le patois et avaient appris le français à l'école. Ils l'écrivaient tous les deux très bien et d'une belle écriture. Enfants, ils parlaient toujours le patois avec leurs proches car parler français en dehors de l'école aurait fait "snob" me dit un jour ma grand-mère! Avec l'aide de la radio, le français s'était finalement imposé tous les jours avec leurs enfants et leurs voisins mais ils parlaient avec un "accent" et leur français restait imprégné de quelques mots, d'expressions en patois: "A matin, j'avont dit au drôle de venir pour y dire "Ol ét y qué t'es le pu fin asteure?" (Ce matin, j'ai dit au gosse/à l'enfant de venir pour lui dire "Est-ce que tu es le plus fin/intelligent maintenant?) Un Québécois, un Acadien et un Cajun de la Louisiane auraient eu peu de difficultés à les comprendre puisque nombreux sont leurs ancêtres qui sont venus du Poitou et sont partis du port de La Rochelle.
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elaine- Messages : 14634
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Re: * Les changements dans la société - Un récit autobiographique
Mon grand père aussi à été garde champêtre après avoir pris sa retraite. Il contrôlait le contenu des transactions commerciales à la coopérative agricole.elaine a écrit:Mon grand-père avait aussi gardé un tambour de ses jours où il était garde-champêtre et avait la responsabilité d'annoncer les nouvelles aux gens du village. Mes grands-parents maternels avaient été à l'école publique jusqu'au certificat d'études, un diplôme qui marquait la fin de l'école primaire à l'âge de 14 ans. Ensuite, ils étaient entrés en apprentissage chez des artisans pour apprendre leur métier. Comme leurs parents, ils parlaient le patois et avaient appris le français à l'école. Ils l'écrivaient tous les deux très bien et d'une belle écriture. Enfants, ils parlaient toujours le patois avec leurs proches car parler français en dehors de l'école aurait fait "snob" me dit un jour ma grand-mère! Avec l'aide de la radio, le français s'était finalement imposé tous les jours avec leurs enfants et leurs voisins mais ils parlaient avec un "accent" et leur français restait imprégné de quelques mots, d'expressions en patois: "A matin, j'avont dit au drôle de venir pour y dire "Ol ét y qué t'es le pu fin asteure?" (Ce matin, j'ai dit au gosse/à l'enfant de venir pour lui dire "Est-ce que tu es le plus fin/intelligent maintenant?) Un Québécois, un Acadien et un Cajun de la Louisiane auraient eu peu de difficultés à les comprendre puisque nombreux sont leurs ancêtres qui sont venus du Poitou et sont partis du port de La Rochelle.
Merci pour ces témoignages surgis du passé.
Romane- Messages : 2125
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Re: * Les changements dans la société - Un récit autobiographique
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elaine- Messages : 14634
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elaine- Messages : 14634
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Re: * Les changements dans la société - Un récit autobiographique
Mes grands-parents paternels ont donc exploité leurs terres avec les mêmes méthodes que leurs parents avant eux et ont vécu des revenus de leur ferme sans vivre dans le luxe car les temps ont été très durs pour leur génération. Petite, ma grand-mère qui a connu l'angoisse d'avoir son père parti se battre à la guerre, gardait précieusement toutes les cartes du front que son papa lui envoyait, toutes ne disant rien, bien sûr, sur les terribles conditions de vie dans les tranchées de la 1ère guerre mondiale. Les difficultés pour elle et son jeune mari ont dû être nombreuses, la France détruite ayant à se reconstruire pour être à nouveau ruinée lors de la deuxième guerre mondiale. Mon grand-père qui avait eu ses 18 ans l'année de la fin de la guerre de 14-18 n'a donc pas eu besoin de se battre, seulement de traverser la France à pied pour aller jusqu'au front au moment même où l'armistice était signé. Cette fois-ci, il était un peu trop âgé pour partir en 1939. Ils ont connu cependant les années difficiles de l'occupation allemande car des soldats allemands (surnommés les "Boches") ont habité chez eux. Ils ne m'ont cependant pas transmis de préjugés envers les Allemands car ils voyaient ces jeunes soldats chez eux comme des victimes du régime nazi. Mes grands-pères ne me parlaient jamais de cette période. Seul le nom d'un endroit en Allemagne, Baden-Baden, résonne encore dans mes oreilles, mais pourquoi? Je ne suis pas sûre mais mon grand-père y était allé. Y-avait-il été prisonnier? Une radio cachée et découverte par mon père lui a toujours fait supposer que mon grand-père avait fait de la résistance mais nous n'avons jamais eu de confirmation. Il semble que petits, nous avions déjà compris qu'il ne fallait pas poser de questions sur cette période douloureuse. Mes grands-mères, elles, se rappelaient fort bien leurs difficultés à nourrir leur famille, et m'expliquaient qu'elles avaient des coupons pour payer la nourriture rationnée. Ma grand-mère paternelle avait dû recommencer à faire du pain dans le four à pain de ses beaux-parents.
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elaine- Messages : 14634
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Re: * Les changements dans la société - Un récit autobiographique
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elaine- Messages : 14634
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Re: * Les changements dans la société - Un récit autobiographique
Mes parents, eux, ont été marqués par la libération et la distribution de tablettes de chocolat et de paquets de chewing gum distribués par les soldats américains!!! De cette période, mon père qui côtoyait les soldats américains dans les bars de La Rochelle où ils sont restés dix ans après la guerre, en a retenu le mot "pin-up" pour décrire une jolie fille et cette phrase écrite sur les murs "Yankee go home" car la présence des Américains y avait causé la montée des prix.
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elaine- Messages : 14634
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Re: * Les changements dans la société - Un récit autobiographique
Moi, j'ai gardé en mémoire une leçon d'histoire de l'après-guerre car ma grand-mère qui m'avait emmenée à la plage un bel après-midi, a dû m'expliquer pourquoi il y avait un vilain bâtiment quelque peu effrayant pour une petite fille. Ce blockhaus était un des très nombreux blockhaus sur les plages de l'Atlantique et de La Manche pour construire le mur de l'Atlantique qui devait empêcher le débarquement des Alliés.
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