Les corons

[Invité]

Les corons

Il ne faut pas les oublier ceux qui ont travaillé dans les mines au risque de leur vie
Le Nord de la France, était son cœur …
Il a rendu un émouvant hommage aux gens des mines .

[Invité]

L’Épopée des gueules noires met aussi le doigt sur les différentes stratégies patronales de contrôle des mineurs. La construction de corons apparaît autant comme un moyen de « fidéliser ceux qui acceptent de travailler au fond » qu’une façon de les isoler. Ces habitations ouvrières, en effet, étaient placées sous bonne garde. Et pour y désamorcer, autant que possible, les colères avant qu’elles n’explosent, les compagnies n’hésitaient pas à s’attacher les services de curés.
Ce poids de la religion trouve en même temps une partie de ses causes dans la dureté du labeur. « C’est un métier où on s’attend en permanence à la catastrophe, donc, il y a un besoin de transcendance. Aussi les mineurs peuvent-ils à la fois aller à l’église, fêter la Sainte-Barbe (patronne des mineurs – ndlr) et défiler avec les syndicats », analyse Fabien Béziat, l’un des deux réalisateurs, avec Hugues Nancy (1).
Le film nous plonge dans la mémoire des catastrophes minières, dont, bien sûr, celle de Courrières, en 1906. Il rappelle combien la sécurité des travailleurs du sous-sol a été au cœur de nombreux bras de fer avec un patronat obnubilé par la productivité. Ce patronat qui, par ailleurs, choisira massivement, en 1940, la collaboration avec l’occupant nazi, alors que les mineurs, eux, seront les premiers ouvriers à lancer une grève patriotique de résistance, en mai-juin 1941, dans le Nord-Pas-de-Calais. Héros de la classe ouvrière, le mineur est devenu de surcroît un héros national sur lequel, une fois libéré, le pays s’est appuyé pour se remettre d’aplomb, à travers la fameuse « bataille du charbon ».
À la suite de la fusion et de la nationalisation des compagnies sous le nom de Charbonnages de France, en 1946, les « gueules noires » ont obtenu des droits conséquents, en particulier pour la prise en charge de la silicose, cette maladie pulmonaire due à la poussière de roche. Mais, avec l’acceptation par la France, un an plus tard, du plan Marshall des Américains, qui exigeaient le départ des ministres communistes nommés à la Libération en contrepartie de leur aide financière pour la reconstruction, elles ont vu leurs conquêtes à nouveau rognées, et ont dû reprendre le chemin de la lutte…
Le documentaire suivant, Une vie après la mine, signé des mêmes réalisateurs, avec le concours d’un troisième, Guillaume Terver, se penche sur la reconversion des anciens territoires charbonniers, après la fermeture du dernier puits, en 2004. Là aussi, certaines considérations interrogent. Témoin majeur du film, Jean-François Caron, maire écologiste de Loos-en-Gohelle (62), oppose radicalement l’univers très hiérarchisé de la mine et le monde d’aujourd’hui, avec son injonction de mobilité. À le suivre, la seule solution serait d’œuvrer à un changement de culture collective. Mais le défi majeur, face à la désespérance sociale de ces territoires frappés par le chômage de masse, n’est-il pas de permettre une mobilité choisie et non plus subie ? La faible portée critique du discours de l’édile, sur ce point précis, tranche avec le volontarisme et l’inventivité dont il fait preuve, par ailleurs, en matière de développement durable, ou pour préserver la mémoire ouvrière du bassin charbonnier du Nord-Pas-de-Calais, dont il a obtenu l’inscription, en 2014, au patrimoine mondial de l’Unesco.

[Invité]

Merci pour ces informations Concombre.

[Invité]

Merci pour ces informations Concombre.

Beaucoup ignorent notre histoire sociale.

[Athos13]

Non. Mais heureusement que l'énergie nucléaire est venue remplacer la production de charbon et de houille ! Ce que Mme Merkel n'a pas compris...

[Tiote valisse]

Merci pour ces informations Concombre.

Beaucoup ignorent notre histoire sociale.

Je suis fils de mineur de fond et j'ai vécu toute mon enfance et mon adolescence dans une cité minière des Houillères du Nord-Pas de Calais. Je connais !

[Invité]

[Invité]

Ce sont des films que l´on devrait repasser pour que la nouvelle génération prenne conscience de la chance qu´elle a de vivre à notre époque.

[Invité]

Ce sont des films que l´on devrait repasser pour que la nouvelle génération prenne conscience de la chance qu´elle a de vivre à notre époque.

Vous voulez que je vous repasse la bande annonce fu film  ?

[Invité]

Beaucoup ignorent notre histoire sociale.

Je suis fils de mineur de fond et j'ai vécu toute mon enfance et mon adolescence dans une cité minière des Houillères du Nord-Pas de Calais. Je connais !

Un jour, un médecin a dit à mon père, qui avait été mineur du fond et qui lui parlait de "la maladie du vieux mineur" , c'est-à-dire la silicose : " "Mineur" et " vieux", ça ne va pas ensemble :-)  
Effectivement, peu de mineurs ont dépassé l'âge de 70 ans, voire 62 ou 65 ans .
Les corons, les cités minières ? Affreux. Tout y était fait pour que ces mineurs et leurs familles vivent en communautés, en vase clos : il y avait les écoles des mines, les coopératives des mines, les églises ( catholiques ) pour les familles de mineurs, les équipements sportifs pour mineurs, les colonies de vacances pour les mines, les corons dégueulasses ( excuse l'expression ) pour mineurs, mais aussi des maisons jumelées et leurs jardinets pour les loger....le tout jamais bien loin du " carreau" de la " fosse".....Le patriarcat , le phalanstère dans ce qu'il y a de pire !
Mes parents auraient très bien pu y vivre mais ils ont toujours refusé, et sur ce point, je leur donne raison.

M'enfin, tout cela fait partie d'une époque révolue.
Les terrils ( on prononce " terri" comme on prononce " fusi" ) sont souvent devenus des collines verdoyantes et même giboyeuses avec une flore un peu exotique ( la température à la surface d'un terril est supérieure à la température à la surface des champs environnants ), les "cités" des mines, réhabilatées, sont parfois classées au patrimoine de l'Unesco;;;les friches industrielles ont été reconverties. Et même, n'en déplaise à Dany Boon, le dialecte " chti" est quasiment disparu :-)

[Invité]

Quand je vois les exigeances honteuses des jeunes d´aujourd´hui et la dureté de vie des jeunes du siècle dernier qui allaient boser dès l´âge de 10 ans, cela me fend le coeur.

[la montagne]

Nous avons visité il y a quelques années, la mine témoin de charbon d'Alès dans le Gard.
Un guide nous accompagnait et nous expliquait que les enfants qui étaient en âge d'être scolarisés y travaillaient. Leurs petites tailles aidaient les adultes à avancer à ramper pour nettoyer les galeries parfois éboulées.
Comment pouvaient-ils avoir une croissance normale ?
Triste dureté de la vie de mineur qui commençait dès l'âge de 10 ans...

[Tiote valisse]

Je suis fils de mineur de fond et j'ai vécu toute mon enfance et mon adolescence dans une cité minière des Houillères du Nord-Pas de Calais. Je connais !

Un jour, un médecin a dit à mon père, qui avait été mineur du fond et qui lui parlait de "la maladie du vieux mineur" , c'est-à-dire la silicose : " "Mineur" et " vieux", ça ne va pas ensemble :-)  
Effectivement, peu de mineurs ont dépassé l'âge de 70 ans, voire 62 ou 65 ans .
Les corons, les cités minières ? Affreux. Tout y était fait pour que ces mineurs et leurs familles vivent en communautés, en vase clos : il y avait les écoles des mines, les coopératives des mines, les églises ( catholiques ) pour les familles de mineurs, les équipements sportifs pour mineurs, les colonies de vacances pour les mines, les corons dégueulasses ( excuse l'expression ) pour mineurs, mais aussi des maisons jumelées et leurs jardinets pour les loger....le tout jamais bien loin du " carreau" de la " fosse".....Le patriarcat , le phalanstère dans ce qu'il y a de pire !
Mes parents auraient très bien pu y vivre mais ils ont toujours refusé, et sur ce point, je leur donne raison.

M'enfin, tout cela fait partie d'une époque révolue.
Les terrils ( on prononce " terri" comme on prononce " fusi" ) sont souvent devenus des collines verdoyantes et même giboyeuses avec une flore un peu exotique ( la température à la surface d'un terril est supérieure à la température à la surface des champs environnants ), les "cités" des mines, réhabilatées, sont parfois classées au patrimoine de l'Unesco;;;les friches industrielles ont été reconverties. Et même, n'en déplaise à Dany Boon, le dialecte " chti" est quasiment disparu :-)

Bonne (belle ) description Haroun ! C'est tout à fait ça ... je peux en témoigner. Pour info, mon père est décédé à 63 ans ... c'était un vieillard !

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