Idée pratique !

[Nadou]

L’appli TousAntiCovid intègre un nouveau « carnet » pour certifier tests et vaccins




Avec la nouvelle fonctionnalité « carnet » de son application TousAntiCovid, déployée depuis ce lundi 19 avril, la France débute ses expérimentations d’un « pass sanitaire ». Cela pourrait préfigurer le dispositif attendu fin juin par Bruxelles pour « faciliter » les voyages au sein de l’Union européenne.


L’application mobile TousAntiCovid, déjà téléchargée par près de 15 millions de personnes, est en cours de mise à jour depuis ce lundi 19 avril, 18 h, pour intégrer un « carnet ». Cette nouvelle fonctionnalité permet de stocker la preuve d’un résultat de test valide (et négatif), qu’il soit antigénique ou PCR. Elle permettra également de stocker « un certificat de rétablissement du Covid-19 » ​et, à partir du 29 avril, l’attestation de vaccination, précise un communiqué.


Selon le secrétaire d’État chargé du numérique Cédric O, le système procure deux avantages : le caractère infalsifiable du test, et sa rapidité de lecture ​pour fluidifier les passages aux frontières. Mais pour ceux qui ne souhaiteraient pas utiliser l’application mobile, il sera toujours possible d’imprimer la preuve avec le QR code. La France est le premier pays (dans l’UE) à mettre à disposition de ces citoyens cette fonctionnalité ​permettant de certifier le résultat des tests, s’est félicité Cédric O lors d’une conférence de presse.

Comment ça marche ?

Concrètement, tous les organismes habilités à réaliser des tests (laboratoires, pharmacies, etc.) feront remonter les données vers le système SI-DEP géré par l’Assurance maladie, qui les signera ​pour garantir leur authenticité.
L’utilisateur de TousAntiCovid recevra alors un SMS lui permettant de récupérer cette preuve, qu’il pourra intégrer (ou non) dans son application. « Elle pourra être remise en main propre pour la version papier par les personnels de santé ainsi que les laboratoires, ou disponibles en numérique sur la plateforme dédiée sidep.gouv.fr », Dans les deux cas, cette preuve comportera le fameux QR code qui fera office de sésame. Sur le terrain, des agents équipés d’une version spécifique de l’application (TousAntiCovid-Verif) scanneront ce code, et vérifieront la signature électronique.

[Nadou]

Le fonctionnement est similaire concernant la vaccination, pour laquelle un certificat sera émis à chaque injection et rendu disponible sur le site de l’Assurance maladie Ameli.fr, avec un système de rattrapage pour les injections déjà réalisées.
Une assistance téléphonique gratuite est mise à disposition des utilisateurs 7j/7, de 9 h à 20 h au 0800 08 71 48. Un guide en ligne est également disponible sur le site de l’appli TousAntiCovid.

Testé d’abord sur des vols avec la Corse, en attendant les déplacements en Europe

La France testera d’abord son dispositif sur certains vols reliant la métropole à la Corse (Air France et Air Corsica informeront leurs clients éligibles), puis dans les semaines à venir vers l’outre-mer. Il faudra ensuite un feu vert de la Commission européenne, attendu en juin, pour le généraliser aux voyageurs transfrontaliers.
Le fonctionnement en Europe repose sur le bon échange entre États des clés de lecture ​permettant de vérifier les certificats et sur l’interopérabilité des applications de lecture. Le format du QR Code européen n’est pas encore arrêté​, précise à l’AFP une source proche de Cédric O, mais le jour où il le sera, le nôtre sera convertible​, assure-t-elle.
De son côté, le comité d’urgence de l’OMS sur le Covid a fait savoir qu’il était défavorable à la mise en place d’un passeport vaccinal obligatoire pour les voyageurs internationaux. Il recommande de ne pas exiger de preuve de vaccination comme condition d’entrée ​pour les voyageurs internationaux étant donné les preuves limitées (bien que croissantes) concernant la performance des vaccins sur la réduction de la transmission et étant donné l’inégalité persistante en matière de distribution mondiale des vaccins​. L’exigence d’une preuve de vaccination peut aggraver les inégalités et favoriser une liberté de circulation différenciée , écrit-il.

[Nadou]

« Aucune donnée de santé ne sera stockée sur l’application », a répété Cédric O, cité par franceinfo . Selon le gouvernement et la direction générale de la santé, les données de santé de l’utilisateur ne sont pas échangées sur le réseau une fois certifiées, et le gendarme français des données personnelles (Cnil) n’a été consulté que dans un cadre de conseil​. C’est juste une nouvelle fonctionnalité pour faciliter des contraintes qui existent déjà pour traverser les frontières​, insiste le cabinet du secrétariat d’État au numérique.

[Contenu sponsorisé]