Pantruche où les mémoires d'un truand
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Pantruche où les mémoires d'un truand
https://www.unidivers.fr/pantruche-fernand-trignol-memoires-truand-parisien/
[size=41]PANTRUCHE DE FERNAND TRIGNOL. LES MÉMOIRES D’UN TRUAND PARISIEN
Par
Jean Gueguen
-
11 février 2021
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C’est un drôle de petit bouquin que nous recevions à la rédaction d’Unidivers il y a quelques semaines. Pantruche, de Fernand Trignol, est un objet de curiosité à la fois historique, linguistique et littéraire, un morceau du grand roman de Paris et un aperçu de l’histoire du cinéma français. Sous-titré Les Mémoires d’un truand, c’est le premier livre de son auteur, publié en 1946. Il s’agit de l’autobiographie d’un gamin de Paris qui roule sa bosse de petite frappe des faubourgs aux studios du jeune cinéma parlant, se liant sur son chemin à Léon Trotsky, Georges Courteline, Sacha Guitry, Jean Gabin ou Arletty.
C’est avec ce bouquin obscur d’un auteur méconnu, qui fut toutefois un petit succès de librairie à sa première sortie, que la jeune maison parisienne Les Lapidaires lançait son activité éditoriale courant 2020. « Ce n’est pas par hasard que nous avons choisi Pantruche ou les Mémoires d’un truand de Fernand Trignol (1896-1957) comme vaisseau amiral de notre maison. Pantruche, c’est un bijou… un bijou d’esprit à la française, regorgeant d’argot, de musicalité, de véhémence, écrit dans une langue morte et enterrée sous les décombres des faubourgs, et que nous nous devions de raviver ! », lit-on dans la présentation de l’ouvrage.
Si son nom est oublié aujourd’hui, Fernand Trignol a pourtant marqué son époque. Fin connaisseur des bas-fonds et spécialiste de l’argot salué par Louis-Ferdinand Céline, il devient consultant en réalisme pour le cinéma dans les années 1930, « conseiller technique du milieu et conseiller argotique pour les dialogues ». C’est lui qui engage pour la première fois Fernandel pour le film Paris-Béguin. À cette occasion, il devient aussi proche de Jean Gabin, qu’il accompagnera sur de nombreux films. C’est d’ailleurs le géant du cinéma français qui signe l’avant-propos de Pantruche : « j’ai jamais vu un nière [un type] comme toi pour jaspiner l’jar [parler l’argot] et pour raconter des histoires savoureuses et marrantes et qui sont pas du bidon, car tu les as vécues depuis trente-cinq piges que tu traînes sur le pavé parisien ».
[size=41]PANTRUCHE DE FERNAND TRIGNOL. LES MÉMOIRES D’UN TRUAND PARISIEN
Par
Jean Gueguen
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11 février 2021
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Avec Pantruche, la maison d’édition Les Lapidaires ressuscite pour son acte de naissance la plume de Fernand Trignol, homme de cinéma et auteur français resté célèbre pour son art de l’argot. Paru pour la première fois en 1946, ce petit livre autobiographique est le témoin vivant du Paris de la première moitié du XXe siècle. Loin des images d’Épinal du Paris bourgeois de la Belle Époque, l’auteur nous introduit à une vie de truanderie et de débauche franchouillarde qui l’a conduit jusqu’au chevet des géants du cinéma français.
C’est un drôle de petit bouquin que nous recevions à la rédaction d’Unidivers il y a quelques semaines. Pantruche, de Fernand Trignol, est un objet de curiosité à la fois historique, linguistique et littéraire, un morceau du grand roman de Paris et un aperçu de l’histoire du cinéma français. Sous-titré Les Mémoires d’un truand, c’est le premier livre de son auteur, publié en 1946. Il s’agit de l’autobiographie d’un gamin de Paris qui roule sa bosse de petite frappe des faubourgs aux studios du jeune cinéma parlant, se liant sur son chemin à Léon Trotsky, Georges Courteline, Sacha Guitry, Jean Gabin ou Arletty.
C’est avec ce bouquin obscur d’un auteur méconnu, qui fut toutefois un petit succès de librairie à sa première sortie, que la jeune maison parisienne Les Lapidaires lançait son activité éditoriale courant 2020. « Ce n’est pas par hasard que nous avons choisi Pantruche ou les Mémoires d’un truand de Fernand Trignol (1896-1957) comme vaisseau amiral de notre maison. Pantruche, c’est un bijou… un bijou d’esprit à la française, regorgeant d’argot, de musicalité, de véhémence, écrit dans une langue morte et enterrée sous les décombres des faubourgs, et que nous nous devions de raviver ! », lit-on dans la présentation de l’ouvrage.
Si son nom est oublié aujourd’hui, Fernand Trignol a pourtant marqué son époque. Fin connaisseur des bas-fonds et spécialiste de l’argot salué par Louis-Ferdinand Céline, il devient consultant en réalisme pour le cinéma dans les années 1930, « conseiller technique du milieu et conseiller argotique pour les dialogues ». C’est lui qui engage pour la première fois Fernandel pour le film Paris-Béguin. À cette occasion, il devient aussi proche de Jean Gabin, qu’il accompagnera sur de nombreux films. C’est d’ailleurs le géant du cinéma français qui signe l’avant-propos de Pantruche : « j’ai jamais vu un nière [un type] comme toi pour jaspiner l’jar [parler l’argot] et pour raconter des histoires savoureuses et marrantes et qui sont pas du bidon, car tu les as vécues depuis trente-cinq piges que tu traînes sur le pavé parisien ».
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